19 décembre 2006

François Roche, Acte II

J'aimerai vous faire partager et ( peut être ) vous faire réfléchir sur un extrait de l'interview de François Roche, une citation qui moi même m'a fait beaucoup réfléchir et que j'avais envie de vous faire partager :
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je vous renvoie à Zizek (Slavaj Zizek) Dans l’ouvrage intitulé “le spectre rôde toujours.” (qu’il ouvre et lit) : " Le meilleur moyen de s’en rendre compte est de se référer à la distinction entre le fou et le fripon. Le fou est un simple d’esprit, un bouffon de cour, un petit marquis, à qui l’on permet de dire la vérité précisément dans la mesure où son discours n’est pas porteur de pouvoir [performatif.] "
Le fou c’est celui qui dit la vérité mais qui n’a aucun levier de transformation de la société, aucun levier de pouvoir, et qui se complait dans cette inactivité critique.
" Quand au fripon, c’est un cynique qui dit ouvertement la vérité, un escrocs qui tente de faire passer la malhonnêteté pour de l’honnêteté, un vaurien qui reconnaît la nécessité de la réflexion illégitime afin de maintenir la stabilité de l’ordre social. Le fripon est bien évidemment le défenseur le néo conservateur du marché libre, qui rejette avec cruauté tout forme de solidarité sociale comme une forme de sentimentalisme contre productif, alors que le fou est celui qui choisit une position critique à partir de points de vue sociaux, radicaux ..etc etc "

Un architecte doit aujourd’hui essayer d’éviter ces deux attitudes prévisibles. Ni fou, ni fripon.


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